Ciné-Débat « Et je choisis de vivre » : Briser le silence autour du deuil de l’enfant.
Le samedi 19 octobre 2024, le DAC46, en partenariat avec la CAF du Lot et le Centre Hospitalier de Cahors et le service Protection Maternelle Infantile du Département, a organisé un ciné-débat sur le thème du deuil de l’enfant, organisé autour du film «Et je choisis de vivre». Cet évènement, issu d’une demande prégnante repérée lors de café deuil animé par Carine Bourdais a réuni une cinquantaine de personnes. Il a été animé et accompagné par Madame PICQUE Laurence, Présidente de la Fondation Européenne Vivre son Deuil et Madame DE MEZERAC Isabelle, Présidente et fondatrice de SPAMA.
Le film illustre le chemin d’une jeune mère après la perte de son enfant. Un parcours profondément humain, marqué par des rencontres avec d’autres parents ayant vécu ce drame. A travers ces récits, « Et je choisis de vivre » invite à réfléchir aux différentes étapes du deuil et à l’importance du soutien dans ce processus, sans jamais édulcorer la douleur, ni la complexité du chemin vers la résilience.
Ce ciné-débat a permis de libérer la parole sur un sujet encore trop souvent entouré de silence : la perte d’un enfant. A travers ces échanges, nous avons tous ensemble partagé l’intensité des témoignages des participants, pères et mères, de tous âges. Leurs récits ont révélé une réalité difficile : parler du deuil de l’enfant reste un tabou. Mais au-delà de ce tabou, une question plus douloureuse encore a émergé dans les échanges, celle du suicide chez l’enfant, perçu comme «Un tabou dans un tabou…».
Cette question, si difficile à aborder a montré à quel point il est crucial de créer des espaces de dialogue et de soutien pour les familles, non seulement pour les aider à traverser le deuil, mais aussi pour les accompagner face à cette souffrance incomprise et souvent tue. Aborder le suicide chez l’enfant nécessite une écoute attentive, une déconstruction des tabous, et surtout une prise en charge adaptée à la complexité de cette problématique.
Le débat qui a suivi la projection a permis d’exprimer un besoin fort : celui de briser ces silences, de ne plus cacher ces douleurs derrière des non-dits, et d’accompagner les familles dans ces moments les plus sombres.
Le DAC46 tient à remercier chaleureusement tous les organisateurs pour leur implication et leur écoute, et plus particulièrement tous les participants pour la richesse de leurs partages ainsi que leur confiance. Ce moment de réflexion collective rappelle combien il est urgent de parler, d’écouter et d’accompagner dans la bienveillance et la singularité tous les endeuillés et nous encourage à œuvrer dans ce champ de prévention, réelle priorité de santé publique.